BRAIN TEL (2020-2022)

« Modification du signal IRM et toxicités cliniques chez des patients irradiés par protonthérapiepour des tumeurs bénignes intra crâniennes : Impact du TEL et de la dose équivalente biologique délivrée »

 

Parmi les indications actuelles de protonthérapie, figurent les tumeurs bénignes intracrâniennes, tels que les méningiomes, les adénomes hypophysaire, ou encore les craniopharyngiomes. Chez ces patients, pour lesquels une longue espérance de vie est attendue, la iatrogenicité doit être absolument évitée. Grâce à son avantage balistique, la protonthérapie permet de limiter l'irradiation des tissus sains, et ainsi de limiter la survenue de toxicité à long terme dans les tissus environnant la tumeur. Néanmoins il existe des incertitudes à la fois physiques et radiobiologiques, pouvant entrainer des toxicités inattendues, mais cette fois ci au contact immédiat ou au sein même de la zone tumorale à traiter. Cela pourrait s'expliquer par l'incertitude sur l'effet biologique relatif (EBR) des protons assumé constant tout au long de son trajet, alors que des études in vitro, montrent au contraire que celui-ci est variable. Cette variabilité est essentiellement liée à l'évolution du transfert d'énergie linéique (TEL) et de la radiosensibilité intrinsèque des tissus. A ce jour, les stations de planimétrie commerciales ne permettent pas d'accéder aux cartes de TEL des plans de traitement, et ne peuvent proposer des cartes de doses incluant des modèles d'EBR variables. Récemment une solution permettant d'obtenir rapidement ces informations a été développée au centre d'hadronthérapie d'Heidelberg (FROG)

L' objectif est donc d'utiliser cette nouvelle cartographie (TEL et EBR variables) et de la corréler à la survenue de toxicités cliniques d'une part, et d'autre part aux modifications de l'IRM cérébrale survenant au cours de la surveillance du patient. Par ailleurs l'IRM acquise pendant le traitement permettrait d'évaluer le parcours des particules dans la matière, qui n'est accessible pour le moment que par des acquisitions TEP de moins bonne résolution spatiale et plus difficiles à mettre en oeuvre rapidement après le traitement.

A terme, si une corrélation était démontrée entre les différents éléments acquis (toxicité clinique, TEL, EBR, et modifications IRM), alors une nouvelle approche de l'optimisation des plans de traitement par protonthérapie pourrait être envisagée, et ce afin d'éviter la survenue de toxicité irrémédiable.

 

Partenaire (s) : CLCC F Baclesse Caen; ISTCT (Caen)