MicroMacro (2020-2024)

 

« MicroMacro : N’aurait-t-on pas sous-estimé, pour ne pas dire occulté, la composante inflammatoire et le rôle des TAMs dans la réponse à la radiothérapie. »

Dans ce projet, nous proposons d’étudier les mécanismes moléculaires impliqués après radiothérapie par microfaisceau synchrotron (MRT), basée sur le micro-fractionnement spatial des rayons X synchrotron, dans le cadre du traitement des tumeurs gliales. Cette géométrie d’irradiation unique permet de réduire de manière significative les dommages au niveau des tissus sains péri-lésionnels tout en délivrant des doses très importantes dans la lésion (centaines de Gy). Ce travail a pour objectifs de définir les effets et l’intérêt des très hautes doses de radiation sur les cellules tumorales et de les comparer aux effets de la radiothérapie conventionnelle (RT). Nous faisons ici l'hypothèse que l’effet différentiel déjà mis en évidence in vivo sur les réseaux vasculaires intervient à l'échelle moléculaire. Nous caractériserons les sécrétomes des tissus tumoraux irradiés par MRT ou RT grâce à la technologie Multiplex et nous identifierons les cytokines/facteurs de croissance cibles impliqués spécifiquement dans la réponse tumorale à la MRT. Par ailleurs, nous démontrerons que la nature et les effets de ces protéines sécrétées sont en lien direct avec le phénotype des macrophages associés aux tumeurs cérébrales après MRT. En effet, nous faisons l’hypothèse que les très hautes doses de radiation déposées dans les microfaisceaux favorisent la mise en contact de débris cellulaires tumoraux antigéniques qui polarisent les macrophages dans le phénotype M1, i.e. antitumoral. Nos résultats préliminaires montrent que les modifications du micro-environnement tumoral aux échelles vasculaires, cellulaires et moléculaires permettraient une reprogrammation fonctionnelle des macrophages, et par conséquent des protéines qu’ils sécrètent, conduisant à une efficacité thérapeutique accrue de la MRT par rapport à la RT. L'identification de ces mécanismes biologiques spécifiquement associés à la MRT permettra d’expliquer l'efficacité de ce nouveau type de radiothérapie qui s'est déjà révélé prometteur en cancérologie.

Partenaire (s) : ISTCT (Caen), INSERM UA07 (Grenoble), INSERM U1216 (Grenoble), INSERM 1205 (Grenoble), Équipe ProMD CEA (Grenoble)